Graine des Bauges : des petits fruits en direct des Bauges

10 Déc 2021 | Ils font vivre le territoire des Bauges 📍 | 0 commentaires

En lançant Graine des Bauges, Anne-Laure a pris un véritable virage à 180 degrés. Elle a quitté son poste dans l’informatique pour se consacrer pleinement à la production et transformation de ses petits fruits.

Merci pour ton accueil Anne-Laure, dans ce cadre paradisiaque en plein coeur de ton terrain d’exploitation. J’ai été ravie de te rencontrer et de découvrir ton parcours.

Bonjour Anne-Laure, peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours jusqu’au lancement de Graine des Bauges ?

Je m’appelle Anne-Laure et j’ai 36 ans. 

UNE PREMIÈRE PARTIE DE VIE DANS L’INFORMATIQUE

Tout d’abord, j’ai débuté par un bac littéraire puis une fac de lettres. A la fin de la ma licence, je me suis rendue compte que je n’avais pas forcément envie d’être prof. Je me suis donc dirigée vers un Master professionnalisant dans les technologies de l’information et de la communication et je me suis spécialisée dans l’ergonomie des interfaces Web. A cette période, je vivais en Bretagne.
Puis, j’ai fait mon stage de fin d’études en Savoie. J’ai intégré une start up en cours de création dans l’interface des ergonomies web. Mon stage a duré quatre mois et je ne suis plus jamais partie de la Savoie. Je suis tombée amoureuse de la région.
A la fin de mon stage, le fondateur de la start up m’a proposé de devenir son associé. C’est une aventure qui a duré huit ans. Une expérience très intéressante et très enrichissante pour une première dans la vie active. Ça m’a permis de prendre confiance en moi et de découvrir le monde de l’entreprenariat. Au bout d’un certain temps, le projet étant toujours « à éclore », je me suis un peu épuisée et j’en avais assez d’être toujours dans un stress de « réussite ». En plus, la vie de bureau, malgré le cadre sympa de Technolac à Chambéry, ne me convenait plus du tout. Je ne me sentais plus à ma place.

UN CHANGEMENT DE DIRECTION

Début 2016, j’ai donc décidé de changer de métier. J’ai écrit dans un petit carnet toutes les choses que j’aimais sous la forme de mots clés. Ce qui est ressorti est que j’avais besoin d’être au grand air et tout ce qui est en rapport avec la nature. J’ai donc tout de suite pensé au métier de maraichère, de cultiver les légumes en montagne. En arrivant dans les Bauges, je suis tout de suite tombée amoureuse du lieu. C’était décidé, c’est ici que je souhaitais installer mon projet.

UNE NOUVELLE FORMATION

En 2017, j’ai donc demandé un CIF (Congé Individuel de Formation) qui m’a été accordé. J’ai fait un BPREA (Brevet Professionnel Responsable d’Exploitation Agricole) à la Motte Servolex pour être exploitant agricole que j’ai obtenu en juin 2018.
Au cours de la formation, mon projet a un peu évolué. Premièrement, j’avais déjà trouvé le terrain où je suis actuellement. Deuxièmement, je savais que je travaillerai seule et donc après plusieurs stages dans le maraîchage, je me suis rendue compte que je n’avais pas le physique et que j’allais m’épuiser. Puis, en montagne, c’est assez compliqué. Il faut souvent cumuler une seconde activité. Je me suis donc penchée sur les petits fruits.

LE DEMARRAGE DES PETITS FRUITS

Après l’obtention de mon diplôme, j’ai donc commencé à planter en automne 2018. Mais il faut compter environ deux ans avant que les fruits donnent une réelle production. Je suis donc retournée dans mon ancien travail, ce qui n’a pas été forcément évident car j’étais impatiente de me lancer dans ce nouveau projet. Ça m’a tout de même permis de mettre de l’argent de côté pour mon projet. J’y suis restée jusqu’en juin 2019.
Je me suis donc occupée de ma deuxième plantation à l’automne 2019. Puis, je suis tombée enceinte et donc, pendant quelques mois, je me suis consacrée à mon petit. J’ai donc repris mon projet à temps plein en juin 2020 et la commercialisation a débuté en juillet 2020.

Concrètement, peux-tu nous présenter ce que tu fais ?

LA TRANSFORMATION CHEZ GRAINE DES BAUGES

Pour la transformation, j’ai actuellement un projet de construction de laboratoire dans mon jardin. Il m’est arrivé de transformer chez Les Douceurs des Bauges car je n’avais pas le robot coupe et le tamis automatique qui permet de dissocier les graines et le jus. Ça m’a beaucoup aidé à mon lancement. Puis, j’ai investi pour être plus autonome et indépendante.
Le terrain que j’exploite ici au Noyer a une superficie de 5 900 m². L’environnement est très tranquille avec un très bon ensoleillement. Je cultive des framboises majoritairement des mûres, du cassis, des groseilles et des casseilles. Je fais aussi un peu de mûroises et pour le fun j’ai mis des amélanchiers et des baies de Mai.
J’ai également planté quelques arbres fruitiers. L’emplacement du terrain a la chance d’être entouré de forêt ce qui permet d’être protégé des vents et d’avoir une biodiversité importante autour.

LES PRODUITS GRAINE DES BAUGES

Je transforme 98% de ma production. De base, je n’aime pas la confiture. J’ai donc décidé de produire des choses qui me plaisaient. C’est comme cela que sont nés mes délices de fruits. Légalement, cela ressemble à de la compote car j’ajoute seulement 20% de sucre. De mon point de vue, je trouvais tellement dommage de cacher le goût du fruit avec plus de sucre. Je produis aussi des sirops de fruits, des vinaigres de fruits et des chutneys de framboises pour l’instant. Ce sont les produits du moment. Il est possible que j’en ai d’autres l’année prochaine. Je fais aussi beaucoup de cueillette sauvage j’adore ça ! Mais aussi de la cueillette de pommes et de poires chez des voisins.

OÙ TROUVER MES PRODUITS ?

Mes produits sont commercialisés à la coopérative laitière de Lescheraines, à l’Herbier de la Clappe et dans deux boutiques de produits locaux à La Féclaz. Je suis aussi présente dans la boutique de l’Office de Tourisme de Chambéry : La Ruche Boutik. Sur Aix-les-Bains, mes produits sont disponibles à La Ressource mais aussi dans la vieille ville d’Annecy à La Fermette.
Cet été, j’ai fait de la vente directe au marché artisanal de Lescheraines, L’Île au Marché ainsi que quelques marchés nocturnes au bord du lac d’Annecy à Duingt. J’ai aussi été présente sur plusieurs marchés de Noël. C’est à cette période que je vends le plus.

As-tu une phrase, un slogan qui définit le mieux ton univers ?

« Tout vient à point à qui sait attendre »

Comment communiques-tu sur ton activité ?

Actuellement, je communique avec les réseaux sociaux comme Facebook et sur Instagram. J’ai aussi un site Internet de vente en ligne que j’ai lancé l’année dernière pour les ventes de Noël.

Merci beaucoup pour cet échange Anne-Laure !

Pour découvrir les différentes saveurs des produits que fabrique Anne-Laure :
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