Colocaterre sensibilise, transmet et accompagne dans la biodiversité.

7 Jan 2022 | Ils font vivre le territoire des Bauges 📍 | 0 commentaires

Depuis toujours, Sébastien est passionné par la nature et la richesse de sa biodiversité. A travers Colocaterre, il sensibilise, transmet et accompagne les foyers dans cette démarche.

Merci de m’avoir accueillie chez toi, dans ce magnifique havre de paix. Merci pour tes confidences, ton histoire que j’ai plaisir à retranscrire ici.

Bonjour Sébastien, peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours jusqu’au lancement de Colocaterre ?

Je m’appelle Sébastien Lazzaroni et je suis passionné de nature depuis tout jeune. Quand j’étais au collège en Zone d’Education Prioritaire, j’ai voulu monter un club de protection de la nature … un échec. Plus tard, pour me rendre au lycée, je longeais la rivière avec ma paire de jumelles dans le cartable. 

MES PREMIÈRES MISSIONS

Après l’échec du club nature au collège, je me suis naturellement dirigé vers une association, qui s’appelait le CORA à l’époque, qui est aujourd’hui la LPO. Je me suis investi dans plusieurs projets et plus particulièrement dans la protection du busard cendré. C’est un rapace qui niche dans les céréales et dont les jeunes se font moissonner avant l’envol. Notre objectif était de récupérer les nids et leurs progéniture et de les déplacer pour les mettre à l’abri. Je passais ainsi tous mes débuts d’été dans les champs de blé !

MON ENTRÉE DANS LA VIE PROFESSIONNELLE

Je souhaitais être animateur nature mais mes parents m’ont poussé vers des études pour être professeur de bio… Un métier plus sûr au niveau salaire … Mais cela n’a pas fonctionné.
C’est ainsi que j’ai commencé à faire des boulots à droite à gauche dans les Bauges, d’où ma femme Séverine est originaire. J’ai travaillé  en centres de vacances, chez Cottet, puis chez Darvey. Tout ce temps-là, la nature était en sourdine et j’ai développé le côté “vivre ensemble” sur mes temps libres en intégrant notamment l’association « Maintenant » devenu l’Accorderie des Bauges. J’ai intégré également le conseil d’administration de BioBauges, puis suis devenir salarié au sein de l’épicerie Croc Bauges, où je travaille encore actuellement. Ces structures à la gouvernance partagée, m’ont beaucoup appris.

LA NATURE TOUJOURS EN LIGNE DE MIRE

En parallèle, je souhaitais faire quelque chose de plus personnel, tout en revenant à ma passion de la nature. C’est comme ça qu’est né, au départ, “Le Doucerain ». Après 6 mois d’inactivité forcée du à des soucis de santé, je proposais différentes activités manuelles : la vannerie, du tissage, faire des meubles en carton, fabrication de nichoirs …
Puis, lors des journées des plantes à Aiguebelette, un ami, Thomas Postaire du Refuge des Graines, m’a fait remarquer que lorsque je parlais nature, nichoirs et compagnie, j’avais les yeux qui brillaient et un enthousiasme communicatif. J’ai compris ce jour-là, ce qui me faisait vraiment vibrer, ce pour quoi j’étais fait. J’ai donc laissé tomber les activités manuelles type tissage et vannerie pour me consacrer pleinement à la biodiversité de proximité. C’est ainsi que “Le Doucerain” est devenu “Colocaterre”. J’ai choisi ce nom pour rappeler que nous ne sommes pas seuls sur cette planète et que tout ne nous appartient pas, qu’il faut partager et apprendre à vivre avec les autres … c’est si enrichissant ...

Concrètement, peux-tu nous présenter ce que tu fais ?

LES ATELIERS

Je fais des ateliers à domicile. Ils sont sur le même principe que les réunions Tupperware mais sans plastique, monde d’après oblige … (rires). Vous réunissez des amis, de la famille, les voisins, une asso … Après un diagnostic naturaliste : visite de votre jardin, où nous observons les atouts et les faiblesses du lieu concernant l’accueil de la biodiversité, nous fabriquons ensemble un nichoir, et terminons par un petit goûter.

LE DIAGNOSTIC NATURALISTE

Le diagnostic naturaliste est aussi disponible sans atelier. Je me rends chez les gens pour leur apporter des conseils et leur proposer des aménagements possibles de leur jardin pour accueillir la biodiversité.

MAIS AUSSI

J’interviens aussi avec des “conférences” auprès d’associations et de collectivités. Je fais également des animations dans les écoles, où souvent nous aménageons la cour de récréation. Elles sont régulièrement associées à un atelier. 
Enfin, je propose aussi des visites guidées à L’Herbier de la Clappe au Noyer ou chez moi sur demande, où des aménagements pour accueillir la biodiversité ont été mis en place.
Depuis peu, je propose un service “d’urgences” concernant les espèces protégées.

L’ÉCRITURE

Je me suis pris au jeu, depuis 1 an, à écrire des articles concernant la biodiversité. Sur ma page Facebook, j’écris ainsi deux fois par semaine. Un petit article le mercredi avec quelques infos qui s’appelle « Ouvrez l’oeil ». Le dimanche, un article plus conséquent nommé « Petite chronique naturaliste ». Dans les deux cas, je pars d’une observation faite pendant la semaine. 
Cela me permet d’approfondir mes connaissances tout en les partageant avec les abonnés de ma page Facebook. Les articles du dimanche sont aussi retranscrits sur mon site internet pour les allergiques aux réseaux sociaux.
En parallèle, j’écris aussi pour Permaculture Design. Nous avons publié une série de 5 articles sur les chauves souris l’année dernière. Actuellement nous travaillons sur les oiseaux du jardin. Enfin, je fais également des chroniques sur Radio Alto, et de temps en temps sur France Bleu Pays de Savoie.

LES VALEURS DE COLOCATERRE

Elles sont celles des colocataires : l’entraide et le partage. Dans mon jardin par exemple, à l’automne, les mésanges et les fauvettes à tête noire se régalent du raisin qui pousse contre la maison. On partage, car au printemps, elles nourrissent leurs petits avec les chenilles qu’elles trouvent dans le potager. On s’entraide.

As-tu une phrase, un slogan qui définit le mieux ton univers ?

« Il nous faudra répondre à notre véritable vocation, qui n’est pas de produire et de consommer jusqu’à la fin de nos vies, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes. » Pierre Rahbi 1938 – 2021

Comment communiques-tu sur ton activité ?

Mon site internet me permet de communiquer et d’avoir une vitrine de mon activité avec les différents services que je propose. Ma  page Facebook est également un bon relais de communication. Entre mes différentes chroniques, je glisse des infos sur mon actualité.
Je fais également partie du réseau “Repères”, Réseau des Professionnels de l’Education à l’Environnement du Parc Naturel Régional du Massif des Bauges.
Le bouche à oreille m’est aussi bénéfique notamment pour les conférences et les animations..

Merci beaucoup pour cet échange Sébastien !

Pour découvrir l’univers de Sébastien et ses différentes découvertes :
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