Maud utilise son don pour la couture pour redonner vie à des pièces usagées !

29 Oct 2021 | Ils font vivre le territoire des Bauges 📍 | 0 commentaires

Après une première partie de sa vie en tant que chimiste, Maud a pris un virage à 180 degrés. A partir de vêtements déposés en recyclerie, elle crée de tous nouveaux textiles. Elle est également présente à la boutique Pois Chic de Lescheraines et y assure le service couture.

D’une interview pourtant pas prévue, est née cette belle rencontre. Merci Maud de m’avoir fait confiance et de m’avoir raconté ton parcours que j’ai plaisir à partager ici.

Bonjour Maud, peux-tu te présenter et nous expliquer ton parcours jusqu’au lancement de ton activité ?

Je suis Maud Griengl, d’origine bretonne. 

Un virage à 180 degrés

A la base, j’étais chimiste dans l’industrie de l’électronique à Brest. Mais je ne me sentais pas forcément dans mon élément. C’est en 2006 que j’ai franchi le pas en prenant un virage à 180 degrés. Avec mon petit camion, je suis partie sur les routes de France faire du Woofing. J’avais besoin de revenir à l’essentiel et notamment apprendre à me nourrir. Je suis allée chez des maraîchers bio et des éleveurs pour viser l’autonomie. De fil en aiguille, je me suis retrouvée à travailler dans la transformation des fruits et légumes en Ariège avec des producteurs locaux.

Un rêve devenu réalité

Avec mon compagnon, nous nous sommes lancés dans un projet collectif. Je m’étais dit que si ce projet capotait, je me lancerai dans une formation couture (qui était l’un de mes rêves). Ce qui est arrivé. Je suis donc partie 2 ans en formation. La première année, j’ai suivi un CAP vêtements flous. J’ai appris à réaliser des vêtements de A à Z. C’était un régal. Puis, la seconde année j’ai intégré une formation post bac en lingerie. Cette formation était vraiment riche. Le travail était vraiment poussé. J’ai réalisé des stages à Paris chez Cadolle. A la sortie de cette formation, je me sentais compétente et légitime pour me lancer à mon compte.

Des rencontres et toujours des rencontres

Je suis donc arrivée ici dans les Bauges pour lancer mon entreprise. En arrivant dans le village des Déserts, j’ai rencontré Marjory Piatek qui se lançait tout juste dans le feutre. Mais aussi, Véronique, De Cimes en Aiguilles qui est désormais partie dans la Drôme et qui avait pour projet de lancer une boutique d’artisanes à La Féclaz. Cela m’a permis de rencontrer des artisanes et surtout de me rendre compte qu’il y avait une vraie dynamique.

Différentes gammes pour me trouver

En lançant mon entreprise, j’ai commencé par une gamme de ceintures corsetées pour exposer pour les Journées Européennes des Métiers d’Arts. Puis, je me suis lancée dans la création de déguisements pour enfants à base de tissus recyclés. Sur les marchés, les gens étaient fascinés mais n’achetaient pas. Le chemin continuait de se faire dans ma tête puis j’ai compris que je voulais faire des choses pour moi et pour les femmes. Je suis donc partie sur la création de jupes en t-shirt recyclés. Cette gamme a tout de suite séduit et je m’y retrouvais pleinement. Cela faisait sens pour moi. Mes compétences en couture et mes valeurs écologiques se rejoignaient.
Par la suite, j’ai rencontré Laëtitia de LUNE VERTE qui se reconvertissait pour créer son entreprise en serviettes hygiéniques lavables. Elle n’avait pas de bases de couture donc j’ai commencé à lui faire des prototypes. J’ai commencé à beaucoup travailler avec elle et je continue toujours aujourd’hui. 

Le service couture à Poichic

Dans cette période également, j’ai rencontré Fanny qui tenait la friperie Poichic au Châtelard. Lors de son déménagement à Lescheraines, elle a fait appel à moi pour que je réalise des créations. Puis, ce qui est anecdotique c’est que son logo est composé d’une paire de ciseaux. Il y a donc eu une puis plusieurs demandes de retouches. Nous avons très vite mis en place un partenariat : j’assure une permanence couture à la boutique le mardi pendant laquelle je la remplace ainsi que pendant ses congés. J’expose également mon travail. C’est vraiment une superbe opportunité pour moi. Malgré le fait que Fanny ai revendu l’activité friperie à Sophie en juillet 2020, le partenariat perdure.

A côté de cela, je continuais les marchés pour me faire connaître. J’ai développé une gamme zéro déchet qui a très bien fonctionné. L’intégration du collectif des Artizanes a vraiment été une nouvelle étape dans mon installation

Concrètement, peux-tu nous présenter ton activité ?

Des créations à base de récup

Aujourd’hui, je fais des créations que je vends au magasin Poichic et sur des marchés. Toutes mes réalisations sont à base de matières de récupération de partout en France. J’ai mis en place des partenariats locaux avec des trieurs. Il y a des panières entières de t-shirts avec des matières multiples. Il m’arrive également de faire du sur mesure pour les clients qui m’apportent leurs matières. J’adore reproduire des vêtements que les clients ont déjà et qu’ils adorent. Je m’éclate à donner une nouvelle vie aux choses.

Le service couture

J’ai aussi un service couture à Lescheraines à la boutique mais aussi ici chez les Artizanes à Saint Jean d’Arvey qui commence à bien prendre. La rénovation et la réparation de vêtement fait sens pour moi.

Les cours

Aussi, je donne des cours de couture chez les Artizanes : débutants, surjeteuses, accompagnement de projets, perfectionnement. Tout récemment, j’ai commencé à accompagner des femmes dans l’apprentissage du patronage en vue du CAP couture.

Le zéro déchet

A travers mon travail et mes expositions, je me suis fait connaître dans le zéro déchet. Des entreprises me sollicitent pour des travaux de couture. Par exemple, j’ai fait des mallettes zéro déchet pour Grand Chambéry qui leur servent de panneaux d’exposition. J’aime beaucoup ces projets qui consistent à rechercher des solutions pour répondre à des problématiques précises puis les créer.

Peut-être qu’à l’avenir je me spécialiserai dans la confection de prototypes

As-tu une phrase, un slogan qui définit le mieux ton univers ?

« Une couture engagée pour un monde durable »

Comment communiques-tu sur ton activité ?

Au début de mon activité, j’ai fait beaucoup de formations avec la Chambre des Métiers et notamment la création de mon site internet. J’ai aussi une page Facebook.

Grâce à mon partenariat avec la boutique Poichic, le service couture est indiqué en grand sur la vitrine. Nous avons un partenariat avec Radio Alto qui diffuse aussi l’information que je suis présente le mardi.
Dernièrement, j’ai créé un partenariat avec une entreprise qui fait de la réparation de machines à coudre en Chartreuse.
Je diffuse également des prospectus sur le service couture.
Il faut vraiment que je communique davantage sur les cours que je propose

Merci beaucoup pour cet échange Maud !

Des besoins pour créer vos vêtements sur-mesure ou pas, des retouches, n’hésitez pas à contacter Maud :
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