Dans le petit village de la Thuile, cela fait 5 ans que Camille et son mari se sont lancés dans ce beau projet : des cabanes perchées en pleine forêt ! Au menu ? Reconversion professionnelle, respect de l’environnement, nature et vie locale …
Des mots qui résonnent fortement dans la vie de Campagne.
Avant de vous dévoiler ce chouette projet, je tenais bien évidemment à remercier Camille. Merci de m’avoir accordé du temps pour partager votre histoire. Votre dynamisme et votre efficacité sont surprenants. Ce fut un réel plaisir de découvrir les motivations qui vous ont menée là où vous en êtes aujourd’hui.
Bonjour Camille, pouvez-vous vous présenter et nous expliquer votre parcours jusqu’à la naissance des cabanes perchées Là-Haut ?
NOTRE ARRIVÉE DANS LES BAUGES
Je m’appelle Camille Oberbillig et avec mon mari nous habitons dans les Bauges depuis une quinzaine d’années. Nous sommes originaires de l’est de la France et nous sommes arrivés dans la région pour nos études. Pour ma part, j’ai fait des études dans le marketing et la communication sur Grenoble.
Pour commencer, nous avons découvert les Bauges par hasard lorsque nous cherchions à acheter. Nous sommes tombés littéralement sous le charme du village de la Thuile, de son lac et de ce petit coin reculé dans les montagnes. C’est donc naturellement que nous nous sommes installés ici.
A l’époque, je travaillais pour Allibert Trekking (une entreprise qui propose des voyages d’aventure à pied). Je suis restée 10 ans au poste de responsable web-marketing, où les missions ont évolué au fil des années. Mon mari était électricien. Il avait une société d’énergie solaire.
LES RÉFLEXIONS AUTOUR DU PROJET
La vie a suivi son cours puis au bout d’un moment nous avons eu envie de créer un projet. Un projet local, qui avait du sens, sur le plateau de la Leysse, autour de La Thuile. De plus, nous ne voulions plus faire tous ces kilomètres pour aller travailler tous les jours. Nous avions envie de pouvoir gérer notre temps avec nos enfants. Une petite fille venait agrandir notre famille.
Par ailleurs, nous souhaitions développer quelque chose qui plairait aux gens mais aussi à nous. Plusieurs projets étaient en réflexion : une épicerie locale, des meubles en bois, des cabanes dans la forêt …
La problématique des cabanes était de pouvoir construire et s’installer en pleine forêt. Et puis, en avançant, en réfléchissant, en discutant avec l’entourage, nos amis, la municipalité … Nous avons lancé le projet des cabanes dans les arbres !
Par chance, il y avait eu un changement de PLU (Plan Local d’Urbanisme). La municipalité était partante pour le projet et nous a vraiment bien soutenus.
Concrètement, pouvez-vous nous présenter le concept des cabanes perchées ?
LE CONCEPT DES CABANES PERCHÉES
Au démarrage, nous avons construit trois cabanes. L’idée phare du projet était de les rendre au maximum respectueuse de l’environnement et de la nature. Nous avons donc travaillé pour réduire l’impact sur l’environnement et pour les rendre le plus autonome possible. La construction a été réalisée par la scierie Genoulaz à Coise (73). Les cabanes sont fabriquées en mélèze de Savoie et isolées en fibre de bois. Notre souhait était de réaliser une construction écologique et de travailler avec des acteurs locaux.
Nous chauffons les cabanes perchées avec des poêles à bois. Ce qui, d’ailleurs, nous fait faire pas mal de transport de bois (rires). Ce bois vient directement de la Féclaz.
Elles sont équipées de panneaux solaires mais n’ont pas de douche. Nous avons une communication auprès de nos clients pour les inciter à minimiser leur impact environnemental. Il est tout à fait possible de survivre une nuit sans se doucher 😉
Les produits de toilettes mis à disposition sont bio. Chaque cabane est équipée de toilettes sèches (non, ce n’est pas forcément la cata et oui, ça peut être sans odeur 😉) et d’un lavabo avec l’eau potable.
De plus, un bain nordique est présent à l’extérieur de chaque cabane pour le côté bien être et scandinave. Ils sont chauffés au bois, à l’inverse d’un spa électrique.
NOTRE DÉMARCHE LOCALE
Au quotidien, nous travaillons majoritairement avec des acteurs locaux pour tous les produits et prestataires. Pour la blanchisserie, nous ne passons pas par une société. Nous avons embauché une habitante du village qui travaille directement pour les cabanes.
Aujourd’hui, nous avons 5 salariés. Nous sommes ravis d’avoir pu embaucher des locaux et ainsi créer de l’emploi. Très vite, il y a eu un super engouement autour du projet. Après deux ans d’activité, nous avons pu construire une quatrième cabane. Puis une cinquième a vu le jour entre les années trois et quatre.
LA CLIENTELE DES CABANES PERCHÉES
Notre clientèle est essentiellement régionale. La particularité de ne pas avoir de douche sur le site fait que les gens viennent à la nuitée. Nous avons des gens du coin des Bauges, qui viennent tenter l’expérience pour changer un petit peu leur quotidien. Ensuite, nous avons beaucoup de clients citadins en provenance des grandes villes portes comme Annecy, Chambéry, Grenoble, Lyon et Genève. De temps en temps, nous avons une clientèle qui vient de plus loin sur un retour de vacances notamment mais c’est plus anecdotique.
Avez-vous une phrase, un slogan qui définit le mieux votre activité ?
« Des éco-cabanes cosy dans le respect de la nature »
Les points vraiment importants pour nous étaient de créer un espace en pleine nature qui respecte la nature tout en étant chaleureux et confortable.
Comment communiquez-vous sur votre activité ?
UN SITE INTERNET
Du côté communication, j’ai travaillé pendant plusieurs années dans le webmarketing. C’est donc assez facilement que nous nous sommes lancés dans la création d’un site internet. Nous avons eu pas mal d’aide d’amis que ce soit sur la création du design, du logo et du développement du site. De mon côté, je me suis occupée de la partie référencement naturel et sponsorisé. Ainsi, nous avons développé la communication digitale dès la création des cabanes perchées. Aujourd’hui, notre communication est à 95% sur internet et 90% de nos ventes s’effectuent en ligne.
LES RÉSEAUX SOCIAUX
Nous sommes présents sur les réseaux sociaux. Nous avons été beaucoup présent sur Facebook au début. Petit à petit, nous développons notre communauté sur Instagram. Nous avons un peu de retard de ce côté. C’est l’une des missions d’une de nos salariés, Charlotte. Le web permet aux gens d’apprendre par l’expérience, c’est chouette. Nous essayons de travailler dans ce sens avec notre équipe. Chacun a des missions motivantes en complément de l’aspect logistique des cabanes. Nous ne sommes pas les plus efficaces, nous pourrions faire appel à une agence de communication. Mais nous préférons motiver notre personnel et leur faire acquérir de nouvelles expériences en travaillant avec nous.
COMMUNICATION HORS MEDIA
En dehors du web, nous travaillons avec Mokamag et ponctuellement avec des magazines locaux. Nous échangeons également avec nos partenaires. Nous communiquons sur eux et inversement. Par exemple avec Gaël Jacob, la chocolaterie située à Lescheraines, des prestataires sportifs ou encore qui proposent des massages. Un échange de bons procédés entre prestataires et amis.
Enfin, nous fonctionnons aussi beaucoup avec le bouche à oreille. C’est un moyen de communication que nous ne maîtrisons pas mais qui fonctionne très bien. Il nous apporte pas mal de nouvelle clientèle et ça se fait tout seul grâce à nos clients.
Merci beaucoup pour cet échange Camille !
Envie d’une pause en pleine nature dans les cabanes perchées Là-Haut ?
Belle découverte, merci pour cet article !
Merci Alice 🙂